De la porte fermée...

Avez-vous déjà vu un client s'acharner sur la porte d'un bureau de poste, d'une banque ou du trésor public alors qu'un panneau immense ornant la porte indique que c'est Fermé?
Non?
Avez-vous déjà secoué dans tous les sens la chevillette de la porte d'entrée d'un magasin, d'une agence de voyage, d'une agence d'intérim ou d'un bureau d'avocats dans l'espoir qu'elle cherra?
Non?
Alors pourquoi vous acharner systématiquement sur la porte d'entrée de la bibliothèque? quelle est la différence entre le panneau "fermé" de la bibliothèque et celui d'un autre commerce ou service?
C'est pas pareil?

Parce que les bibliothécaires en ont un peu ras la casquette de devoir expliquer que:
"oui c'est fermé le jeudi, comme tous les jeudis depuis 14 ans que la bibliothèque existe"
"oui je suis aussi là le jeudi, oui, j'ai du boulot même quand vous n'êtes pas là mes chers lecteurs"
"non je ne vous ouvrirai pas la porte. Ne rêvez pas".

Parce que les bibliothécaires en arrivent à :
- travailler dans le noir toutes portes fermées, tous volets clos, tous rideaux tirés
- s'enfermer à clé dans le bâtiment
- se cacher dans les toilettes et attendre 15 minutes, jusqu'à ce que le lecteur trempé abandonne (il pleuvait ce jour-là, rappelle-toi)
- ils envisagent même d'électrifier la porte les jours de fermeture
- ils rêvent que leurs lecteurs arrivent enfin à LIRE les horaires d'ouverture...

mais là c'est vraiment trop demander...